Les monoptères

Les monoptères
Les monoptères (ceux qui n'ont qu'une aile)

vendredi 12 juin 2015

Amour addiction, un amour reprisé


Je ne voudrais pas "tomber" (comme on dit !) vraiment amoureuse pour pouvoir continuer à t'aimer. A rêver de toi. Je vise toujours autre chose et mésestime ce qui s'offre à moi. Un fatum. Peut-être cette relation virtuelle et surtout UNILATÉRALE me convient-elle parfaitement? Je la maîtrise seule. C'est en somme ma prière du matin quotidienne qui m'assure que j'existe toujours. (Je me lève très tôt.)Tout est bien. Ferme les yeux et tais-toi (surtout !) mon amour.. "et laisse moi seule rêver de toi". (De mémoire, Hervé Bazin.)
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Il arrive que pour se libérer d'un mal- être (deuil, rupture amoureuse, voire addiction) on se plonge dans une activité frénétique qui effectivement nous en détache (le net, la politique, l'art, la mondanité, une autre relation -que l'on croit au départ "contingente" mais qui, sans que l'on ne s'en rende compte, ressemble, parfois, en moins brillante, moins "sincère", moins spontanée, à l'autre mais sous une forme différente et ensuite devient nécessaire*- OU UNE AUTRE PSEUDO ADDICTION OU ADDICTION FUNESTE, ALCOOL, DROGUE....) .. puis devient à son tour sans qu'on ne s'en aperçoive, une autre addiction (au point que, MÊME QUAND LA PREMIÈRE PEUT RESURGIR, -par exemple l'amoureux/se PERDU/E REVIENT IMPRÉVISIBLEMENT- ON FINISSE PAR Y RENONCER JUSTEMENT, À CAUSE DE LA SECONDE ADDICTION DE REMPLACEMENT DEVENUE ESSENTIELLE. (La passion d'écrire -par exemple- ou de combattre ou, surtout chez les hommes -plus dépendants que les femmes-, une relation de confort au départ purement convenue, etc.. sont devenus primordiales.) Descartes a raison : on ne guérit d'une passion que par une autre et jamais par la raison... À moins qu'il ne s'agisse.. d'une "passion de la raison", justement (mais ça marche aussi!) Pour moi en tout cas.

*Quelqu'un par exemple qui, ne supportant pas la solitude (qui à la limite ne se supporte pas) et que son mal-être fonde à s'apparier ou à appareiller (!) avec qui peut le pallier, croira avoir " choisi" un monoptère opposé au premier alors que, -même s'il s'agit en effet de personnes qui semblent opposées voire d'une relation plus ou moins convenue-, leur mode de fonctionnement pour lui/elle est identique. Dans la relation amoureuse (comme dans la contemplation d'une oeuvre d'art) l'individu se modifie en fonction de celui qui l'a "choisi" et s'y adapte, (surtout si la personnalité de celui-ci est plus forte -différence d'âge, de niveau de culture et hélas de sexe, les femmes étant sur ce point défavorisées-) et deux personnes en apparence opposées peuvent remplir pour une troisième exactement la même fonction. Ainsi donc quelqu'un/e qui a pris soin de choisir deux personnes opposées, en réalité, finit par modifier la seconde et la faire fonctionner pour lui/elle comme la première... de sorte que celle-ci ne lui soit plus nécessaire voire même funeste (car une modification n'est jamais totalement unilatérale et il/elle s'est parfois aussi un peu modifie/e au contact.) D'où une ambivalence cruelle (lorsque par exemple la personne soi disant "passionnément aimée" -en premier- tente ou accepte de revenir : joie immense, voire sollicitations régulières, aussitôt suivies de rejets cruels où tous les coups ou presque sont permis.) La question est alors dans l'être même de la personne qui, après une rupture -même s'il ne l'a pas initiée- à "choisi" une "roue de secours" devenue essentielle : c'est son mode (parfois son dysfonctionnement) qui l'a fondé/e à toujours choisir (et modifier) qui il "aime" de la même manière.

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Tu as de la chance de le vivre en terme de nouvelles passions qui chassent les autres. Pour ma part (J'ai très peu de passion déjà !) . Aucune nouvelle activité ne vient faire oublier cette passion; celle ci reste la au fond de moi à peser lourdement tout en maintenant une insatisfaction permanente ..
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Il ne tient qu'à toi... enfin presque !!
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Silence définitif par la suite. (!) Il est vrai que la formule, tempérée par le "presque" était ambiguë.

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