Les monoptères

Les monoptères
Les monoptères (ceux qui n'ont qu'une aile)

samedi 6 juin 2015

Hélène de Sparte

Je ne peux me passer,
De te dire bonjour aussi
Le matin en prenant le café
(Il me reste deux piles)
Dans la querencia de Marguerite.

Je ne fus jamais à l'aise
Devant le regard,
Mais sur un papier, ou un clavier,
Liberté..

Que tu lises ou non,
Ces mots un peu déments
Sont, seront, furent,
Sans ratures !
Sans angoisse enfin,

Sans que ne me démente..
Le réel par moi magnifié..
Mon beau petit libanais
Mon monoptère inachevé,
Ainsi comme Lydie je puis t'aimer,
Sans angoisse enfin,
Sans que ne me démente..
Le réel magnifié..

Au fond ne t'ai je pas toujours rêvé,
Même lorsque me démentait,
L'ost appelant en croisade,
Contre d'un fidèle infidèle..
Les rêves et le clavier?
Et ça ne change rien.

Tu es parti ou moi qu'importe,
Mais mes rêves sont restés
Et demeureront à jamais
Plus que moi, même.
Et personne rien n'y pourra.


_______________

.


Après une heure de marche,

Emmaüs, robe de lin immaculée,

Simple et chic, un euro!
Shakespeare. La relâche,
(Le "songe d'une nuit d'été",
"Juliette et Roméo") ....

Petits bonheurs émergents
Et héroïques
Qui font le lit du Grand,
La perte de Bébert l'Unique,

Soudain lointaine, s'élimine,
Une housse collante
Arrachée. Les endorphines,
C'est évident.

Idem la Shtroumfette yeux baissés,

(Mais ça, ça fait longtemps),

Juste demeure le regret
-O pas trop lancinant,
Pas trop tragique,

Un furoncle, pas une sciatique,
Juste un vilain petit bouton-
De l'avoir fait souffrir.

[Ma seule mauvaise action,

Moi en qui, O Monseigneur !

"Il y a quelque chose du Christ" (!)
(Après l'horreur, le bonheur,
De Walhens ! Et de Gaulle!)]
...
Après le coup transfixiant,
Cette main sur son épaule
Cette voix de Bébert-amant
(A elle adressée,)
Et celle du Bébert-emmerdé,
(Autrefois à Mère réservée)..

Et ce "pipi urgent" au café

Où tu m'avais entraînée,

Ce n'était pas la prostate,
Mais un coup de fil discret :


"Ça va,  elle est calmée

(La funeste Hécate?)

Je ne vais pas tarder".
..
Après la vision vint l'oubli,
Heureux (j'ai mes fervents)
Désinvolte, intermittent et puis..
De temps en temps, cédant
A la culpabilité, la vergogne,
De ce méfait dérogeant   


Moi qui (Jésus!) ne cogne

Qu'en lice

De justice.


Bah! Lorsque je serai jugée,

On me pardonnera :

La Cèze est dépolluée*
Et c'est bien grâce à moi.**


Et mes minimes peines,

Mes minuscules remords..

De petite sirène,
Qui me laissent encore..
Comme une gêne obscure
Ne seront que murmures

De sansonnets.

Des écrevisses indigènes,

Par le Dieu de la Nature

Et du micocoulier,
La bataille ne fut pas vaine!


(Et tout sera oublié
De la pauvre petite Shtroumfette aux yeux baissés rencontrée un soir d'hiver à Montparnasse à tes cotés.)






* Le jugement qui a fait florès et a eu des suites ailleurs a ordonné la mise en circuit et/ou création de stations d'épuration. Chose faite. Les écrevisses comme les truites constituent le signe que la rivière est propre -elles ne vivent pas sinon-. Je ne suis pas sure d'être aimée de tous depuis -blâmes, amendes et un suicide récent etc..- Baste, profit et pertes.

** Et surtout à Michelle !

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