Les monoptères

Les monoptères
Les monoptères (ceux qui n'ont qu'une aile)

samedi 20 juin 2015

L'esprit demeure

Le soir, le front collé
À ma fenêtre, à mon clavier,
A tout moment.. ?
(Non, récurrent,)
Tant me manque mon amour perdu,
Que je ne sais plus 
Lequel de nous est absent.


Fallait-il cette déchirure,
Lorsque, affouillés par des khans,
L'un contre l'autre dressés,
Impitoyables, la joie devint torture,
La parole, douleur, 
L'enlacement, pitié ?


Pus exsudant de ses tumeurs,
Un amour parfois, animal infecté,
Pourrissant vivant, de toutes parts attaqué,
Puces, asticots, déjà à la curée,
Doit-il comme Tess être euthanasié?

Et se peut-il qu'il revive, silencieux,
Virtuel, littéraire, lointain,
Un songe enjolivé, heureux,
Enfin!


Protéiforme, faute de mieux, 
Mais inusable, persistant,
Au delà du voir, du toucher,
Berceur et lancinant?


Lorsque l'enchanteur/e,
D'un coup de sabre s'est arraché/e,
Peut-on croire vraiment,
Que "L'ESPRIT DEMEURE"?*
.. Ou qu'il n'a jamais existé!?

*Jeanne Boyer, deux jours avant sa mort

http://hebrah.blogspot.fr/



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire