Les monoptères

Les monoptères
Les monoptères (ceux qui n'ont qu'une aile)

jeudi 18 juin 2015

Nuit étrange de thriller

Nuit étrange de thriller,  
Horrible et sublime à la fois.
....
Soudain  un long, un immense hurlement
retentit,
Dans la montagne, au loin, vers la Cèze?
Sans qu'on ne puisse savoir d'où
Comme si la vigère elle même 
Hurlait de toute son âme, tous ses arbres..
Un cri trouant le silence de la nuit,
Venu à la fois de la terre et du ciel,
 
Qui de désespoir absolu, 
Semblaient vibrer ensemble,
RÉPONDRE et lancer a la fois
Quelque appel mystérieux désespéré et implorant..
L'air et ciel invoqués,

Les animaux entre eux reliés,
Comme en une puissante
Et tragique communion
Solidarité,
Tel un corps martyrisé
Qui appellerait à l'aide,
D'autres corps désespérés,
Qui aussi l'appelleraient 
Et la nature, leur Dieu
Et s'appelleraient entre eux.

Un hurlement modulé,  
Repris, partout, (où ?)
Sur d'autres registres, 
Grave effrayant au suraigu tragique mêlés,
Lugubre, poignant de douleur insupportable,
Suppliant réponse à l'infini,
À glacer le sang...

(Qu'on ne peut oublier jamais..
Lorsqu'on l'a entendu).
Renvoyé par l'écho
Et repris encore et encore
Sans qu'on ne puisse distinguer d'où, 
De qui, ni l'écho de la réalité..

C'était un dernier adieu à Tess
Un accompagnement,
De ses frères, de la nature désespérés, 
Avertis (Comment ?) 
Et s'avertissant à l'infini..

Je suis sortie à la lampe.
Couchée sur un lit de lauriers, 
Juste devant la porte,
Dans le coma comme endormie,
Elle venait à l'instant 
De mourir,
Ou plutôt
DE RENDRE L'ÂME,

Fondue en silence
Dans cet appel retentissant,
Elle si discrète, si sauvage,
Si solitaire..
Qui peut être l'accueillait,
L'encourageait, la pleurait
La demi louve envolée vers les siens..
__________________

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire