Les monoptères

Les monoptères
Les monoptères (ceux qui n'ont qu'une aile)

jeudi 11 juin 2015

Quand même ! (Devise de Sarah Bernhardt)

Après tout, même Tristan
Eut une Shtroumfette affable,
Un temps!
Regrets lancinants 

Immortels, inguérissables
[De l'amour (le philtre par erreur avalé),
De la faim dans les bois,
De palais à cabane l'hiver,
(Avec Iseult une hutte lui chalait..
Il n'était pas Bébert)]..

Inguérissable fol
Qui d'amour se mourrait..
Et lorsqu'Iseult la sorcière,
Par la Shtroumfette (!)
Appelée, reniant sa parole, 
Et bravant la tempête, 
(Cas d'urgence, Messire!
-Elle était futée.-)

Du navire,
Qui à tout vent vers lui,
Cinglait, 
(Il n'y avait pas de TGV) 
Il vit,
L'horizon sans cesse scruté,
La voile noire oubliée..

Et sur la plage s'éteignit..
.. Et Iseult avec lui.
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Ces mots jetés au vent,
Mirages de la lumière étincelant,
D'une étoile morte qui pourtant,
Virtuelle et réelle, demeure,
Devant nous, ces pauvres chants,  
D'un passé au présent,
Pleurant un bonheur (peut être ?)
Magnifié, le feront-ils renaître ?
Si l'amour ne meurt,
Sous les ténèbres, Iseult attend. 
Mais le sommeil, lentement,
Douce mort quotidienne, la prend.
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Bonne nuit à toi et la Shtroumfette, 
Je veille et il pleut, fête
Bienfaisante d'une eau sortilège,
Hommes, terre, animaux, arpèges
Incessants de la vie sentinelle,
Qui meurt et renaît aussitôt,
Et meurt et renaît de plus belle,

Comme l'amour aboli.
Un avion au loin vrombit
Et s'éloigne ; un autre le suit.
Qu'importe la moitié de moi qui te pleure ..
Qu'il laisse l'autre ici.

Mirage, lumière filant
D'une étoile morte qui brille et demeure.
Tels ces pauvres chants,   
D'un passé au présent.

Mais si l'amour ne meurt,
Sous tes ténèbres, la voile 
Blanche d'Iseult sera hissée
Et la noire d'Égée affalée.


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